Ca y est! Le gris du ciel s'est enfin dissipé, et un beau soleil nous arrose enfin de ses rayons ardents! Ca nous met du baume au coeur.

Nous voilà enfin prêts à affronter le canal Woodin. Selon le courant et le vent, il paraîtrait qu'il soit plus ou moins enclin a vous laisser naviguer vers le Sud sur son eau.

La chance est avec nous, il n'y a pas de vent du tout!

Nous passons donc le canal au moteur et grand voile hissée (parce qu'il ne faut pas déconner non plus!). Et en 1h30, nous voilà de l'autre côté!

De drôles d'ailerons curves et de petite taille apparaissent sur l'eau à nos côtés lors de la traversée.

Bercés par le ronron du moteur et saoulés de soleil, nous restons sur notre premier objectif : l'île des Pins. Nous mettons donc cap vers le Sud Est.

Nous continuons notre route jusqu'à l'îlot Ugo, aussi appelé l'île aux requins, où nous pensons passer la nuit avant de reprendre la route vers l'île la plus proche du paradis.

Nous y arrivons vers midi sous un soleil de plomb. Nous jetons l'ancre aux abords de l'île, mais elle glisse sur le fond corallien et le long du tombant qui plonge d'un coup, et nous voilà dérivants. Nous tentons alors de remonter l'ancre. Celle ci est coincée à 15 mètres de fond. Impossible de la hisser malgré tous nos efforts. Il nous faut sauter à l'eau pour voir ce qu'il se trame là dessous.

Nous sautons tout les deux à l'eau une première fois, espérant que l'île porte le nom d'île aux requins pour rien, mais nous n'arrivons pas à descendre assez profond pour voir les fonds. L'eau est trouble.

Je retourne chercher ma ceinture de plomb et mes palmes, et je recommence à plonger. Mes oreilles sifflent vers les 10 mètres, me rappelant que cela fait un moment que je n'ai pas plongé! J'aperçois l'ancre, posée un peu plus loin que ce que je pensais. C'est en fait la chaine qui est entourée autour d'une patate de corail.

Un banc de dauphins passe à côté de nous quand je remonte à bord.

Nous réussissons à nous dépétrer de cette patate en mettant le moteur en marche avant et en tournant la barre vers tribord.

Ouf! nous voilà saufs! Il faut nous rendre à l'évidence, Ugo n'est pas un îlot des plus accueillant pour un dodo.

Fatigués, mais heureux d'être à nouveau libre, nous faisons marche arrière. Il n'y a pas d'autres îlots jusqu'à l'île des Pins, et nous ne sommes pas équipés pour naviguer de nuit.

De plus, un vent d'Ouest vient de se lever. Idéal pour retourner sur nos pas.

Après avoir manqué de peu le récif de Prony (merci aux Australiens qui nous ont fait des jeux de miroir au loin!), nous arrivons fourbus des toutes ces aventures dans Bonne Anse, et décidons de passer la nuit à L'Anse Majic, où des corps morts nous attendent.

On dirait le SudOn dirait le Sud
On dirait le SudOn dirait le SudOn dirait le Sud
On dirait le SudOn dirait le Sud
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