Le lendemain, Eole ayant été aller se faire entendre ailleurs, nous reprenons notre route vers le Sud. Le ciel semble dégagé, et une légère brise tribord amure nous pousse doucement vers notre cap.

Le vent se calme soudain, nous obligeant à poursuivre notre chemin au moteur.

Le calme avant la tempête.

Vers midi, comme c'est souvent le cas, les alizés bien remis de leur sieste matinale se réveillent et comptent bien nous rappeler que nous sommes à leur merci dans notre coquille de noix.

Nous naviguons vent debout, bien assis à la barre qu'il faut maintenant tenir fermement.

Les rafales de vent se déchaînent, draguant avec elles les nuages de pluie d'un hiver qui n'en finit plus de passer. Les courants marins en profitent aussi pour se faire entendre, et la houle vient de casser sur les bords du malheureux Jojo qui n'arrive plus à avancer, accablé par les mauvais augures.

Nous décidons alors de faire une halte dans la baie de Uie, bien emmitouflés dans nos cirés, capuche abaissée sur le nez.

Uie, c'est la baie qui se situe juste avant le canal Woodin. C'est une baie assez profonde, qui fait déjà ressentir l'arrivée sur les terres rouges du Sud, habillée de son manteau de maquis minier.

Guidé en son coeur par un pin colonnaire géant, nous y jetons l'ancre à 14h.

Les lieux abritent un étonnant village abandonné, coincé entre deux rivières à l'eau cristalline. De multiples cabanes y sont installées, et les seuls habitants que nous y croisont sont des paons, des canards et autres palmipèdes en tout genre.

La magie du lieu opère, et le ciel suspend sa colère pour nous laisser en profiter un peu, le temps d'une nuit et d'un poisson lézard.

C'est une sale affaire où nous nous sommes mouillés, Uié
C'est une sale affaire où nous nous sommes mouillés, UiéC'est une sale affaire où nous nous sommes mouillés, UiéC'est une sale affaire où nous nous sommes mouillés, Uié
C'est une sale affaire où nous nous sommes mouillés, UiéC'est une sale affaire où nous nous sommes mouillés, Uié
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